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26 mars 2011 6 26 /03 /mars /2011 00:48

On a célébré cette semaine en Bolivie la commémoration de la perte de l'accès à la mer. Il y a 132 ans de cela, et au terme d'un long conflit armé avec le Chili, les tractations ont privé la Bolivie du débouché sur la mer. L'économie s'en ressent bien sûr et le président Evo Morales a prononcé un discours le 23 en réclamant cette partie indûment perdue. Depuis, les media font la une sur le sujet et les tribunes se succèdent pour défendre l'idée. Dans le journal de ce dimanche 27 à nouveau une tribune avec photos en couleur du président et d'un navire en pleine mer.

 

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Les défilés des collégiens ressemblaient à mes yeux à des défilés militaires. Militaires que je trouve par ailleurs assez présents dans la vie quotidienne. Lors des manifestations ou défilés bien entendu mais aussi chargés des nombreux postes contrôle sur la route ou dans les villes.

 

La veille, on avait fêté la journée internationale de l'eau et les enfants des écoles primaires avaient été invités à produire dessins, banderoles et slogans pour demander le respect et l'économie de l'eau.

On ne peut qu'applaudir une telle initiative. Cependant, une journée bolivienne de la propreté devrait être mise au programme.

 

interdiction de jeter des ordures

amende de 500Bs - Potosi  CIMG4472

 

Les rues des villes sont propres le matin mais à partir de midi, les papiers, sacs plastiques, emballages de toute sorte, etc. recommencent à joncher le sol. Et que dire des abords des cités ou de la merveilleuse nature de ce pays ? On roule sur des centaines de kilomètres et ça et là sont éparpillés des bouteilles plastiques, des canettes de bière, des pneus, des déchets de toute taille. Si encore ce n'était que restes de sandwich ou peaux de bananes, biodégradables. Pourquoi alors les villes sont-elles propres et la campagne non ? Mon explication : des agents municipaux, en général des femmes, sont assignées à la propreté dans les villes et font un travail considérable. Dans ce contexte, on peut à loisir tout jeter par terre. Mais il n'y a personne pour effectuer cette tâche dans les montagnes ou endroits reculés du pays. Or, comme les gens ont pris cette habitude, ils jettent par la fenêtre des bus leurs détritus ou s'ils travaillent, laissent sur place bouteilles de coca ou bière sans se soucier de l'environnement. Mais si mon hypothèse est fausse ou bien si vous avez une autre idée,  je suis preneuse !

Les enfants sont sensibilisés dans les écoles mais s'ils voient les adultes jeter par terre, ils ont tendance à faire de même. Peut-être est-ce seulement une question de  temps ?

 

Dans les villages, près des marchés par exemple, on est (sur)pris au nez par les effluves des urines. Le besoin est certes naturel, messieurs, mais il existe des toilettes publiques partout. Payantes, je le concède. L'odeur âcre est persistante mais cela ne semble gêner personne.

Par contre, s'il est une odeur que j'apprécie en Bolivie, si particulière, c'est celle des feuilles de coca mâchées. Dans les bus, pour peu que vous soyez assis(e) près de quelqu'un qui chique, la coca sent très fort. En infusion, elles sont aussi très agréables à boire. 

Le président a pris soin lors d'une réunion des Nations Unies à bien faire la différence entre la feuille de coca, partie intégrante de la culture populaire bolivienne et inoffensive et la cocaïne, son dérivé chimique nocif. N'oublions pas que Monsieur Morales est un ancien cocalero, cultivateur de coca.

 

Il me semble que tous les Boliviens aiment ce qui est sucré. Pourtant, El Deber (journal Le Devoir assez tendencieux évidemment) de ce dimanche 27 faisait sa une sur les cinq maladies les plus mortelles en Bolivie et assurait que l'obésité était la menace du 21ème siècle. Selon le dernier sondage de 1998, 30% de la population du pays étaient atteints d'obésité. Le manque d'exercice physique est pointé du doigt (1 heure de gymnastique à l'école seulement) ainsi que le temps passé devant les écrans de télé ou de jeux vidéo. 

On voit dans les rues les enfants tout comme les adultes sucer des chupetas, ces sucettes rondes qu'on met une heure à finir, manger des bonbons ou des barres chocolatées à tout bout de champ, se promenant avec une bouteille de coca cola ou de fanta à la main. Dans les menus du jour, ce qu'on appelle le refresco n'est généralement pas frais du tout mais par contre toujours sucré. C'est un sirop d'abricot, de prune ou autre dilué et sucré. Lorsque vous demandez un café, un thé ou une tisane dans un marché ou sur un stand de rue, on vous le sert toujours avec deux bonnes cuillerées de sucre. Le pain tout simple est lui aussi un peu sucré. Quand on en fait un sandwich à l'oeuf par exemple pour le petit déjeuner, c'est un peu bizarre. Du moins pour moi qui ne m'y suis pas vraiment habituée.

 

 les fameux refrescos

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 empanada de queso,

 chausson au fromage saupoudré de sucre glace              Tout est meilleur avec coca cola

 

De manière surprenante, on voit peu de gens fumer. Peut-être le font-ils dans l'intimité de leur maison ? A la tombée de la nuit, dans les squares, les jeunes affluent pour se retrouver et là, on peut en trouver quelques-uns la cigarette à la main, mais c'est assez rare. En comparaison, les jeunes touristes, les Français pour ne citer qu'eux, fument beaucoup. On vend pourtant des paquets de cigarettes ici comme ailleurs. Mystère.

 

Le bruit semble être un signe de gaieté et de vie pour tout le monde. Dans les bus longue distance, outre un film américain sur l'écran, le voisin de droite écoute sa musique pendant que celui du fond en écoute une autre, de genre différent mais aussi fort. Dans les cafés internet, les garçons qui jouent à des jeux en ligne parfois à plusieurs sur un poste s'interpellent en criant d'un endroit à un autre, mettent leur musique plein pot et ma voisine regarde une télé-novela à plein volume de manière à ce que je ne perde rien de l'histoire... Difficile de se concentrer dans ces conditions.

 

D'accord, des goûts et des odeurs, ou des couleurs si vous préférez, on ne discute pas, surtout à l'étranger. Ça fait partie du dépaysement, non ?

 

 

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23 mars 2011 3 23 /03 /mars /2011 01:30

Après le choc des nouvelles en provenance du Japon, je me décide à écrire un autre article sur la Bolivie. J'ai passé la semaine à essayer de prendre les derniers développements sur les réacteurs nucléaires en surchauffe tout en continuant mon voyage.

 

Je suis à présent à Oruro, ville minière qui souffre de fermetures multiples de ses exploitations et qui voit sa population en mal de travail.  Aujourd'hui, il y avait des manifestations dans les rues principales. Des mineurs. Le mois dernier, j'en avais vu une autre contre le projet du gouvernement d'augmenter le tarif des transports en commun de 76%. Tout n'est pas rose pour ces gens qui aiment tant faire la fête, loin s'en faut.

 

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 J'ai rencontré à Copacabana deux charmants messieurs boliviens férus de politique et d'économie qui avaient des idées bien arrêtées sur la situation mais ils n'étaient pas opposés à leur gouvernement. La politique mise en place par Evo Morales avait selon eux porté certains fruits. Les caisses de l'état étaient à présent bien remplies. Malheureusement, la situation économique mondiale a stoppé en plein élan l'essor du pays.

Par contre, ce soir, une dame attablée à ma table pour le repas du soir consistant en une grande tasse de café et une salteña était plus critique. Pourtant, le président semble communiquer amplement sur ses actions, telles que l'instauration d'un minimum vieillesse ou la santé pour tous.

C'est un des reproches qui lui sont faits : argent public "gaspillé" pour des affiches ou des annonces dans des journaux ou magazines dans des efforts multipliés de donner une bonne image de lui-même ou de sa politique. Les campagnes de publicité visant à cacher la réalité des problèmes du pays (Datos du Groupe Expresspress de février 2011). Cela me rappelle étrangement quelqu'un de mon pays...

Un autre reproche émanant de la presse justement concerne les nombreuses tentatives de contrôle ou d'intimidation des media.

 

Dans les manifestations, certains réclament la démission d'Evo Morales. Preuve qu'il existe quand même une certaine liberté de parole.

En ce moment et depuis plusieurs jours ont lieu des affrontements entre forces armées et étudiants de La Paz. Les chaînes de télé locales sont tellement partiales dans leurs jugements ou explications qu'il est difficile de n'y pas voir la main du gouvernement.

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La Bolivie avance - Evo continue à aller de l'avant (traduction personnelle et non littérale) - Photo très sombre, mes excuses. Prise à l'entrée du village de Samaipata.

 

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"La santé, avant pour quelques-uns-maintenant pour tous." Photo prise dans les environs de Sorota.

 

J'ai passé une belle semaine à Copacabana grâce en partie à Marion, Française et voyageuse au long cours, et ses copains retrouvés à Copa. Nous partagions la même chambre à la Paz et nous avons choisi de continuer ensemble le voyage.

 

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J'ai fait une excursion de deux jours avec toute cette joyeuse bande sur l'Isla del Sol et le beau temps et la nature impressionnante, encore une fois, nous a ravis. La traversée en bâteau nous avait pourtant effrayés car à l'arrivée, nous étions tous transis de froid. L'île du Soleil rappelle la Méditerranée, avec ses côtes joliment découpées, ses criques à la Cassis ou Marseille.

 

Après le départ de Marion, je suis encore restée quelques jours à Copa, goûtant le soleil entre deux orages de pluie ou de grêle, et des balades dans les environs. Le dernier jour, j'ai fait un tour de lac (il fait 8 000 km2, donc un tout petit petit tour) de plusieurs heures et j'ai fait le plein de beaux paysages sans pratiquement rencontrer personne. Les rares vieilles personnes que j'ai croisées ont été très gentilles et m'ont fait un brin de causette. L'une d'elles parlait dans sa langue, aymara j'ai supposé, alors la conversation a été évidemment limitée. Mais l'intention y était.  

 

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On m'avait parlé de Sorata, petit village au nord, tellement beau et reposant alors j'y suis allée. Petit, c'est vrai. Beau, aussi. Quant au repos, j'aurais franchement préféré en avoir moins mais comme il a fait un temps pourri, pluie, bruine ou brouillard tellement épais qu'on n'y voyait pas à 5 mètres, il n'y avait rien d'autre à faire. Le seul moment où il y a eu une éclaircie, je suis partie en promenade, toute guillerette. Au bout de deux heures, j'ai été obligée d'écourter le plaisir pour cause de piqûres de moucherons. Pire que des moustiques en fait car les démangeaisons me réveillent plusieurs fois dans la nuit encore aujourd'hui et on dirait que j'ai attrapé la varicelle. Ils m'ont attaquée aux chevilles, aux mains et au cou. Heureusement, à Sorata, j'ai fait la connaissance d'un jeune Américain et on a passé les soirées à discuter et à lire. Quand j'ai quitté Sorata, la brume recouvrait les montagnes alentour. Ca doit être vraiment superbe en hiver, à partir du mois prochain...

 

 

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Je suis passée par La Paz pour aller à Oruro. Cela m'a permis d'avoir un aperçu de la capitale en temps normal puisque je ne la connaissais qu'en période carnavalesque. La traversée de la ville m'a pris quelques heures en raison des embouteillages. Je ne regrette aucunement mon passage éclair !

 

Il fait beau dans la journée à Oruro et j'ai l'impression d'être à nouveau dans une vraie ville bolivienne avec sa circulation brouillonne et les bâtiments en construction. Je trouve les gens plus accueillants. Mais c'est peut-être moi qui suis plus ouverte, tellement contente de retrouver une température clémente et du soleil surtout.

 

Départ demain soir pour Tarija, sud du pays, dernière destination avant Santa Cruz et le retour.

 

  lama, champs de fèves et lac Titicaca en arrière-plan          aux abords du lac

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16 mars 2011 3 16 /03 /mars /2011 02:16

 

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Arc-en-ciel sur Copacabana que je dédie à tous ceux que je connais au Japon. Message de renouveau surtout pour ceux qui ont souffert dans le tremblement de terre récent.

Courage !

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10 mars 2011 4 10 /03 /mars /2011 23:44

CIMG4428La saison du carnaval dure longtemps dans ce pays. Avec le pré-carnaval, la fête des "compères" puis des "commères", le carnaval en lui-même dure une dizaine de jours.

Il a commencé lors de mon arrivée à la Paz.

 

J'avais passé les quelques jours précédents à Cochabamba mais comme il avait plu, je n'avais pas vraiment pu apprécier la ville, à part ses stands au marché de jus de fruits frais ou de salade de fruits au yaourt et une vue imprenable de la ville du haut de la montagne où s'élève le Christ. Il dépasse en grandeur celui de Rio de Janero au Brésil mais c'est parce que les 33 mètres du Christ de Rio représente l'âge de Jésus au moment de sa mort. Les habitants de Cochabamba se justifient en disant que Jésus est mort à 33 ans et des poussières...

 

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Le Christ surplombant Cochabamba et une cour intérieure comme on en voit  bien souvent.

 

Malheureusement, à la Paz aussi il a plu presque tous les jours, surtout dans l'après-midi d'ailleurs, ce qui, il faut bien l'admettre, a gâché quelque peu la journée.

Je ne peux pas dire que j'ai réellement  vu la capitale bolivienne (la plus haute du monde mais vous l'aurez compris, dans ce pays, les superlatifs sont à foison !). Les magasins, les stands dans les rues étaient en grande majorité fermés et les gens qui déambulaient affichaient un air de vacances ou de fête. Les jeunes étaient tous armés de mitraillettes à eau ou de bombes de mousse à raser, les familles se promenaient et des groupes d'adultes étaient attablés devant leur maison ou leur devanture, une bouteille ou un verre à la main. Les bâtiments reçoivent pour l'occasion des décorations, des pétales de fleurs, des ballons de baudruche en veux-tu en voilà souvent en guirlandes sur les façades en vue d'apporter prospérité et bonne chance en général. 

 

Il m'a d'emblée été difficile de trouver à me sustenter à mon arrivée et les jours suivants, j'ai déjeuné sur un marché ou de salteñas (chaussons fourrés à la viande ou autre).

 

J'ai quitté la Paz après les quatre jours fériés mais le carnaval continue encore toute la semaine. Dans le bus qui m'amenait à Copacabana, les villages traversés offraient tous des scènes colorés d'hommes et de femmes en habits d'apparât en train de danser ou de défiler en tambours et trompettes.

 

A Copa, enfin, il fait chaud dans la journée. Il a plu dans la nuit, temps parfait pour les touristes. Copacabana se trouve sur le lac Titicaca - vous l'avez deviné, non ?  - le lac le plus étendu et le plus haut du monde, à 3800 m.

 

  Les photos de cet article ont toutes été prises lors du carnaval des mineurs à Potosi mais les costumes ressemblent fort à ceux que j'ai vus à la télé au carnaval de Oruro, proche de Cochabamba, le plus réputé de toute la Bolivie.

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les enfants mineurs défilant et mimant le travail de la mine - notez la joue du 1er homme à la chique de coca

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2 mars 2011 3 02 /03 /mars /2011 20:15

Des mésaventures en voyage, on en a tous connu. Alors en voilà quelques-unes rencontrées récemment et toutes de près ou de loin en relation avec cette ville qu'est Uyuni.

 

Mon arrivée dans cette bourgade aurait dû m'alerter. Sur un ou deux kilomètres avant la ville, des sacs plastiques éparpillés par terre ou accrochés à de malheureux petits arbustes ou plantes à épines. C'est une ville touristique qui se targue avec son lac de sel, le Salar de Uyuni, d'être la première merveille du monde (c'est écrit sur un monument au centre de la ville). Ben justement, pour un avant-goût de la merveille du monde, ses détritus n'en donnent pas une bonne image.

 

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Passons sur les abords de la ville, ville plate, au milieu du désert certes, mais sans grand intérêt à part peut-être son marché. Mais je suis une inconditionnelle des marchés alors ce crédit-là est facile.

 

Le lendemain matin, en route pour le terminal de bus pour réserver une place pour Tupiza. Je marche tranquillement lorsqu'un chien vient se mettre entre mes jambes. Il s'est retrouvé coincé et pour se dégager, il a mordu. Dans le gras du mollet. J'en suis restée surprise et je crois bien que lui aussi ! En tous cas, un beau bleu qui a rapidement viré au noir au fil des heures.


Le lendemain, départ à l'aube pour Tupiza. On se demande vraiment pourquoi partir à 6h du matin pour un trajet de six heures seulement.

Je dors mal par crainte de ne pas me réveiller à 5h. A 3h cependant, réveil par une violente averse. Comme le toit de ma chambre est de tôle, le bruit est impressionnant. A 3h et quart, je reçois une première goutte de pluie sur le front. Je me déplace dans le lit. Ploc, sur le bout de mon nez. Je me pousse encore un peu plus sur le côté. Et pour finir, je me mets la tête sous les couvertures afin de ne plus rien sentir ! Mais quand je me lève, je me rends compte qu'une partie du lit est tout trempé.

Il fait nuit lorsque je sors. Personne à la réception bien sûr pour me plaindre ou du moins prévenir de la fuite. 


Je me perds un peu dans les rues inondées. La pluie diluvienne a cessé pourtant. Un monsieur dont je ne vois même pas le visage (mais il ne voit pas le mien non plus puisque je suis barricadée derrière ma cape et la capuche !) me fait la causette. Pourquoi je n'ai pas pris le train de nuit ? parce que je préfère voyager de jour pour voir les paysages mais aussi parce que c'est plus sûr. Là, je rigole sous cape parce qu'il fait encore nuit et que je suis dans une ruelle seule avec ce monsieur...

 

Vers 10h, on s'arrête pour changer de bus. Je demande au chauffeur combien de temps dure la pause. Une demi-heure, c'est bon, j'ai le temps. Je file au marché. Lorsque je reviens, un touriste m'informe que je dois récupérer mon sac à dos et le transférer dans le nouveau bus. Je pensais que le transfert se faisait automatiquement puisque j'ai payé jusqu'à Tupiza. Je ne vois mon bagage nulle part. Il est probablement resté dans le premier bus dont le chauffeur est parti déjeuner. On l'appelle sur son téléphone portable à plusieurs reprises. Et évidemment, on me fait la leçon : pourquoi êtes-vous donc partie ? Je ne peux pas dire que j'avais une furieuse envie de... café chaud alors les toilettes feront une meilleure excuse ! Je ne veux pas continuer ma route sans mon sac.

Le conducteur du bus revient quelque vingt minutes plus tard, sans se presser. Je suis désolée de faire attendre les autres passagers qui ne bronchent pas. En fait, on ne partira que bien plus tard car les mêmes places ont été vendues à plusieurs voyageurs et le temps de démêler l'affaire, on a une heure de retard.

Ce soir-là, à Tupiza, pour clore la journée, un Bolivien me voyant sortir de la salle de bains (j'ai une chambre avec salle de bain séparé) a l'idée lumineuse de gratter à ma porte pendant un long moment. Comme il avait l'air passablement alcoolisé, j'ai fini par crier en anglais, ce qui a eu raison de son insistance.

 

 

Allez, je vous en raconte encore une, la dernière, pour et sur la route :

  

Départ de ... Uyuni en fin de voyage organisé. On m'a vendu un billet en semi cama mais lorsque je monte dans le bus, je vois bien qu'il s'agit d'un bus régulier. Moins confortable donc. On part presque à l'heure. La dame à mes côtés a son fils sur les genoux. Rapidement, elle le met entre elle et moi. Je vois bien pourquoi elle souhaitait vivement que je change de place (j'ai le siège côté fenêtre et tiens à le garder, ne serait-ce que pour voir les étoiles dans le ciel) car ce serait moi qui aurais une fesse dans le vide et non pas elle !


Au bout de deux heures, le bus s'immobilise : le fleuve est impraticable. On reste une heure à attendre une petite décrue. Il fait très froid et je vois que je ne me suis pas suffisamment habillée. J'ai d'autres vêtements mais ils sont dans mon sac, dans la soute à bagages. Je comprends mieux à présent pourquoi les Boliviens voyagent tous avec une ou deux couvertures. Sage précaution.

La pluie a cessé mais comme il n'y a pas de pont, les chauffeurs inspectent les environs des berges avec leur lampe torche pour voir si on ne pourrait pas passer ailleurs. Des minibus  et des fourgonnettes circulent pourtant de part et d'autre. Finalement, le chauffeur décide de tenter le passage. Tout le monde descend ! Je suis le mouvement. On enlève ses chaussettes et chaussures et on traverse à pied dans la nuit noire. On remonte. Il est minuit pile.

 A présent, je suis frigorifiée et je tente subrepticement de tirer la couverture de ma voisine à moi... de toute façon, elle traîne par terre. La couverture je veux dire.

 

Une heure plus tard, rebelote. Mais cette fois, on marche dans la vase et bien que j'aie remonté le pantalon jusqu'aux genoux, il est tout mouillé. Lorsque je reprends ma place j'ai ramené quelques centimètres de boue sous mes tongues et mes pieds. Et j'ai froid.

Vers 2h, arrêt pipi et surtout café bouillant. C'est du moins ce qui était promis par le chauffeur. Mais mon café est presque froid et la serveuse se justifie en disant que parfois, quand on ajoute le café (le nescafé ?), il est moins chaud. Je n'entends rien à sa logique et remonte, pas du tout réchauffée mais en pétard.

Nous sommes arrivés à destination avec trois heures de retard mais considérant les intempéries de tout le pays, notre aventure n'a rien d'extraordinaire.

 

La Paz a subi d'importantes inondations et des éboulements de terrain qui ont fait des dizaines de sans-abris et de blessés.

Ici même à Cochabamba alors que le climat est d'habitude très clément, il pleut l'après-midi et en soirée.



  Les pluies torrentielles à Tupiza par exemple :

 

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2 mars 2011 3 02 /03 /mars /2011 19:40

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Je reviens à peine d'un voyage organisé de quatre jours dans le sud du pays. Le "tour" comme on l'appelle comprenait des paysages somptueux, des geysers, des lagunas, verte, blanche, colorée, des chaînes de montagnes aux sommets enneigés, un désert sur des kilomètres et des kilomètres, des troupeaux de lamas, vicuñas (plus petites, sauvages, de poil plus fin et de couleur marron-roux très élancées par rapport aux lamas plus grands et forts) ou encore mélangés à des ânes ou des vaches, peu ou pas du tout de végétation, quelques cactus ça et là, dans un village abandonné, des lièvres à longue queue et dans une halte déjeuner dans des rochers, une souris. Bien peu d'oiseaux, tout petits mais près des dernières lagunas rencontrées des flamands roses, gracieux qui s'envolent tous ensemble à l'arrivée des visiteurs. Notre dernier jour fut pour le Salar de Uyuni, lac de sel de 12 000 km2, exploité pour son sel depuis toujours mais en passe de le devenir également pour son lithium ou autre richesse.

 

Partis de Tupiza, mon groupe se compose de David, le chauffeur expérimenté, toujours la chique de coca à la bouche, de Eli, notre bonne cuisinière, de deux Anglais, Alex et Mat, étudiants en médecine qui se spécialisent en dernière année en aide humanitaire et qui font en Bolivie une partie de leur projet de fin d'études, et Mik, Australien bagagiste sur la route depuis des mois.

 

CIMG4782                          effet d'optique au Salar

CIMG4778de gauche à droite : Mik, David notre chauffeur, Eli la cuisinière, moi. Alex et Mat les deux Anglais au Salar.

       

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en attendant le déjeuner, à l'arrière du 4x4...

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J'ai particulièrement apprécié leur compagnie à tous car passer ses jours et ses nuits avec les mêmes personnes, ce n'est pas évident. Les garçons étaient peu loquaces, ce qui me convenait très bien. Notre groupe était du genre calme alors que dans l'autre 4x4 de la même agence régnait une ambiance de rigolade. Nous faisions route ensemble par raison de sécurité mais aussi parce que leur cuisinière ne s'étant pas montrée le jour du départ, c'est Eli qui cuisinait pour les deux groupes. J'espère qu'elle a été rétribuée en conséquence. Personne n'a été malade dans notre groupe alors que les autres ont tous souffert de l'altitude avec de forts maux de tête, vertiges, troubles digestifs, etc. Notre chauffeur et guide n'était pas causant non plus, ce que j'ai un peu regretté mais il répondait sans problème à nos questions.

 

Nous avons presque toujours roulé à des altitudes extrêmes, au-dessus de 4000 voire 5000 mètres et nous avons, à mon goût, passé bien trop de temps dans le 4x4.  Nous avons roulé des 8 heures, 10 heures dans la journée sur des pistes parfois cabossées ou ravinées par la pluie.

 

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A cette hauteur, il faisait un froid de canard et il est vrai qu'il aurait été difficile de rester longtemps dehors.  Le matin où nous avons fait une halte à la laguna verde, il a grêlé. Les nuits étaient plus que fraîches mais lorsque j'ai mal dormi c'était  soit à cause d'un dîner trop tardif et copieux soit à cause de la chaleur. Pour avoir retiré les couvertures dans la nuit j'ai eu un torticolis le lendemain. Mais j'étais du bon côté pour regarder le paysage alors je n'en ai pas trop souffert. J'ai pris tellement de photos que je crains d'être la seule à réellement pouvoir les apprécier mais je vous en montrerai quelques-unes. J'espère qu'elles parleront plus que tous les adjectifs possibles et imaginables.

 

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19 février 2011 6 19 /02 /février /2011 22:46

Les petits hôtels, auberges de jeunesse ou pas d'ailleurs, permettent de rencontrer nombre de voyageurs de toutes nationalités.

 

Pour l'instant et après deux semaines de séjour en Bolivie, je dois dire que je suis la seule à faire un voyage aussi court de deux mois.

Et pourtant, j'en ai rencontré du monde ! des Américains, Chiliens, Brésiliens, Argentins (la Bolivie est le pays le moins cher du continent apparemment), Anglais, Espagnols, Français, Japonais, Israéliens, Hollandais, Allemands, Irlandais, Finlandais...

 

Les dortoirs me permettent d'entrer en contact avec certains, sachant qu'il existe une sélection qui se fait naturellement, selon les affinités. Mais tous ont un point en commun : ce sont des voyageurs au long cours, un an, six mois, même deux ans pour ce couple d'Ecossais. Les parcours de vie sont toujours passionnants. Le choix du voyage dépend en grande partie de chacun mais les Israéliens prennent de longs congés une fois leur service militaire de deux ans achevé. Découverte du monde avant d'entamer leur formation universitaire ou professionnelle.

Pour les Suisses, c'est un peu pareil. A la fin de leurs études, beaucoup travaillent juste le temps d'économiser afin de faire un grand voyage.

 

Voyage initiatique, voyage sabbatique, la découverte de l'ailleurs et les rencontres sont presque toujours au coeur de l'expérience. Parfois la découverte de soi-même, de ses aspirations profondes et de son choix de vie.

 

Pour ce couple de Japonais parti pour plusieurs mois et contre l'avis de leur famille respective ou pour ce jeune Irlandais qui a travaillé deux ans dans une banque, le voyage est aussi une manière de faire le point, de savoir ce qui intéresse vraiment dans la vie et ensuite se donner les moyens d'y parvenir. L'Irlandais a passé quelques mois dans un orphelinat en tant que bénévole tout en apprenant l'espagnol et il s'est senti bien plus d'affinités avec ce monde-la qu'avec l'univers de la banque. Mik, l'Australien sur les routes depuis des mois aussi, n'imagine pas retourner à son travail de bagagiste et il se demande s'il ne va pas reprendre des études pour devenir jardinier... 

Pour les jeunes, car ils constituent la majorité des hôtes, c'est souvent une parenthèse entre vie étudiante et entrée dans la vie active.

 

Quand on choisit de partir sur les routes, le sac sur le dos, on est étonné des remarques de nos proches : tu as de la chance, j'aimerais bien être à ta place... Rien de plus simple : vérifier la validité de son passeport, acheter un billet d'avion, ouvrir un sac et y mettre le nécessaire, ou plutôt l'indispensable car il va falloir le porter ce sac. Alors le superflu n'a pas sa place.

Il n'est pas du tout question de chance comme à la loterie ou aux jeux à gratter mais plutôt de choix et de priorité.

 

Mais gagner au tiercé, là serait la chance. Encore faut-il y jouer !

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17 février 2011 4 17 /02 /février /2011 23:54

Potosi est la ville la plus haute du monde. A plus de 4000 m. d'altitude, on ne court pas dans les rues, sauf les gamins du coin qui font fi du manque d'oxygène.

 

Le trajet de Sucre était simplement fabuleux. On a vraiment l'impression de parcourir sur une centaine de kilomètres les sommets de la terre.

 

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Le matin de mon départ, alors que je cherchais un musée à visiter, je suis tombée sur un défilé trés coloré d'ethnies différentes dansant et jouant de la musique. Il y avait foule sur la "plaza principal" et les groupes de danseurs semblaient inépuisables.

Sur une estrade, des huiles, officiels du coin,  parlaient des efforts déployés par la ministre de la culture dont j'ai oublié le nom.

 

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les soques de bois portées habituellement sont, les jours de fête, agrémentées de cimbales crantées    CIMG4297.JPG 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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 Des enfants du café internet à qui je demandais la signification du balancer de la peau d'animal cousue lors de cette fête, m'ont répondu qu'il s'agissait de représenter la maitrise de l'homme sur l'animal. En tous cas impressionnant.

 

 

 

 

 

A Potosi aussi, j'ai de la chance car on m'avait avertie : ici, il fait toujours froid, été comme hiver. C'est vrai que les nuits sont bien fraîches mais le soleil est chaud dans la journée ce qui est parfait pour moi.

 

J'aime bien cette ville construite à flan de montagne. Les ruelles sont étroites et toute en montée, ce qui fait qu'elles sont toutes à sens unique. Les gaz d'échappement sont insupportables mais si on parvient à en faire abstraction, la ville est agréable. Les places sont noires de monde à certains moments de la journée. On dirait que c'est le centre juridique du pays car les avocats sont pléthoriques et on voit toutes sortes de gens avec des dossiers à la main. La faculté de droit semble importante.

 

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C'est le pré-carnaval depuis une bonne semaine et à Sucre comme ici, à la sortie des écoles, on assiste à des batailles d'eau entre garçons et filles. Ou plutôt : les garçons pourchassent les filles avec des sacs plastiques remplis d'eau qu'ils jettent sur elles. Quand ce n'est pas de la mousse à raser. Rares sont les filles qui se défendent et s'arment à leur tour. A ces moments de batailles désorganisées, les stands s'empressent de protéger leurs marchandises de plastique, comme par temps de pluie. Le carnaval commence le 4 mars.

Samedi aura lieu le carnaval des mineurs alors j'attends jusque là à Potosi.

 

La grande attraction touristique de la ville est la visite des mines. Les tour opérateurs organisent une "expérience véridique et exceptionnelle" et le touriste, déguisé en mineur, se rend dans ses tombeaux humains où encore aujourd'hui travaillent quelque 800 enfants en dépit des lois interdisant le travail au moins de 18 ans. Je n'irai pas grossir les rangs des touristes car il s'agit à mon sens non seulement de voyeurisme, mais en plus de permettre à des agences de s'enrichir aux dépends des mineurs. Certes, 15% est reversé à des associations de mineurs mais c'est tellement peu.

Par contre, j'ai vu hier soir le film relatant la vie d'un mineur de 14 ans et l'histoire de ces mines de Potosi. Bouleversant. Les mineurs meurent de silicose vers 35 ans. Et c'est encore malheureusement d'actualité.

 

La veille, j'avais visité l'église San Francisco qui est également musée et mirador avec une guide passionnante qui parlait non seulement de l'histoire de la cathédrale mais qui a également parlé de toute la vie de sa ville, des mineurs, pourquoi les coopératives avaient en fait été récupérées au profit de quelques-uns. Potosi, ville bien plus importante en population que Londres ou Paris il y a deux siècles encore.

 

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 la montagne, exploitée depuis l'arrivée des Espagnols dans cette ville il y a environ deux cent ans

 

     CIMG4364.JPG        vue du mirador de l'église

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14 février 2011 1 14 /02 /février /2011 00:28

Voyage en ·semi cama· qui est un siège très incliné donc assez confortable. Dommage que les voyages Samaipata-Sucre se fassent uniquement de nuit car le paysage avait l'air intéressant, accidenté et vaste. Les inondations ont fait des dégâts considérables dans la région d'après ce que j'ai lu dans le journal local et la zone agricole alentour est sinistrée.

 

Il fait chaud à nouveau et la ville est toute blanche, bâtiments de style colonial, du sud. Sur la place centrale où j'ai passé deux heures, j'ai surtout été surprise par les mendiants, jeunes ou vieux. Une petite Paulina m'a vendu un magazine fait pour les enfants qui doivent gagner leur vie et aider ainsi leur famille. La moitié de la vente lui revient. Elle s'est assise à côté de moi et on a parlé un peu. Comme je lui demandais si elle savait lire (elle a 11 ans), elle a lu ou plutôt déchiffré le début d'un article. Tous les gamins de son âge se sont approchés et on a fait une classe de lecture improvisée.

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 sur la place

 

 

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cireur de chaussures vendant également l'Inti, journal des

enfants des rues.

 

 

Dans l'après-midi, j'ai visité le musée textile des arts indigènes. Le travail du tissage est sublime et chaque ethnie a ses motifs propres. Pourtant, lorsque l'on se promène dans la ville, on ne peut manquer de remarquer que ces mêmes vêtements très colorés et aussi bien mis en valeur dans un musée sont portés par les vieilles personnes, femmes en majorité, qui demandent l'aumône. A un café où nous prenons notre petit-déjeuner avec ma compagne de chambre irlandaise, les vieilles femmes n'entrent pas mais restent sur le pas de la porte et attendent qu'on leur apporte un pain rond. Les Boliviens plus fortunés donnent souvent.

 

Ce matin, dans la cuisine de l'hôtel dont on dispose à sa guise, un jeune Israélien me parle du plus grand marché de la semaine qui se trouve à l'extérieur de la ville, le mercado campesino, où les paysans de la région viennent vendre leurs produits le dimanche. Je prends un minibus. Je suis assise à côté d'une femme qui engage la conversation. Elle travaille à Sucre mais sa famille vit à la campagne. Ses deux derniers enfants, des jumeaux, sont encore petits, 3 ans, et elle regrette de ne pouvoir être avec eux. Elle enseigne l'anglais le soir à des jeunes qui travaillent et qui ne sont pas du tout intéressés par l'apprentissage d'une langue étrangère. Je lui propose de me donner des cours d'espagnol (ici on dit castillan pas espagnol) pour me remettre vraiment dans le bain. J'utilise mal le passé alors deux ou trois heures devraient suffire. Demain 3h. Super !

 

Le marché est très coloré et il règne une belle pagaille. Je mange un plat de nouilles épicées fort bon. Je suis déjà fatiguée de manger toujours du riz, des pommes de terre, deux feuilles de salade, trois rondelles de tomate et du poulet. D'accord, je pourrais prendre du porc ou du boeuf mais cela ne changerait rien au manque de légumes. Je me laisse tenter ici par de beaux légumes, broccoli et haricots verts, que je cuisinerai ce soir. Mangue et figues, raisins, pommes, pêches.... bonne alternative.

 

Je mettrai la prochaine fois des photos. Je ne suis pas parvenue à en mettre cette fois-ci.

J'aurai ainsi le temps de les trier.

 

A la prochaine !

 

Voilà le marché

 

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                                marchande d'oeufs

CIMG4247un repas sur le pouce ou au pied levéCIMG4257variétés de pommes de terre. Il y en avait une vingtaine.

 

 du maïs soufflé CIMG4245        et des fils de toutes les couleurs                       

 

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11 février 2011 5 11 /02 /février /2011 20:47

L'arrivée à Santa Cruz a été un vrai choc thermique très chaud et très humide, Tokyo en été ! Le voyage d'une trentaine d'heures m'a épuisée et le dernier vol La Paz - Santa Cruz a réveillé une migraine somnolente.

Heureusement, Lara qui m'accueillait chez elle m'a laissé dormir jusqu'au lendemain mais j'étais en piteux état. Nous avons passé la matinée du dimanche à papoter et à jouer avec son fils Leo de deux ans, une vraie boule d'énergie. Dans l'après-midi, nous sommes allés à la maison de campagne de la famille de son compagnon. Des grillades, du riz bien cuisiné, même du tatou que j'ai goûté. Chacun se sert et mange quand il veut.

Le soir, on est sortis manger un bout dans le centre ville très animé.

 

Je suis partie lundi matin, d'abord changer de l'argent. Une petite opération qui m'a pris deux heures car les chèques de voyage sont acceptés dans une seule banque qui par ailleurs semblait découvrir ces bouts de papier sur lesquels ne figurait même pas mon nom. Le chauffeur de taxi heureusement m'a conseillée et attendue sans broncher. Direction Samaipata, bourgade très tranquille et bien fraîche dans les montagnes. Un vrai bonheur que de respirer enfin un air sain.

L'hôtel est un peu en retrait et jouit d'une vue superbe. Un jardin bien agrèable et un petit-déjeuner pour une somme modique.

Le dortoir a une petite cuisine et les voyageurs rencontrés là sont passionnants.

 

C'est la saison des pluies en ce moment et il fait plutôt frais. Les routes aujourd'hui ne sont guère praticables. Heureusement que je suis allée au fort (el fuerte) avec un groupe d'Anglophones l'autre jour car ce matin, en raison des pluies et de la boue des chemins, ce n'est plus possible.

 Evidemment, si j'avais lu le guide avant de partir, j'aurais compris que cette saison n'est pas la bonne pour visiter la Bolivie. Il pleut trop souvent et les nuages nombreux et épais bouchent la vue. Par moments, on ne voit que la brume.

 

 

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champ de mais au premier plan 

 

 

El fuerte est un site pré-inca, sorte de Machu Pichu en plus petit. Je mettrai des photos peut-être une autre fois car ici, télécharger une photo prend minimum 5 minutes. CIMG4120

Nous sommes montés en taxi et je suis redescendue à pied. La vue était magnifique et le soleil un peu voilé, parfait pour prendre un méchant coup de soleil.

Comme je me suis à nouveau promenée hier, je crois bien en avoir repris un autre. Bientôt je ressemblerais à un panda inversé, visage tout rouge avec les yeux tout blancs grâce aux lunettes de soleil !

 

 

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A Samaipata, je me sens en sécurité seule sur les chemins environnants ou le soir venu dans les rues du village. Les gens sont très aimables et on se salue courtoisement.

Le village est organisé autour d'une place et les rues sont de terre battue.

Le marché tout petit vend de tout, vêtements, jouets, outils, alimentation ... on trouve vraiment tout ce qu'on cherche. Mais on n'aime pas être pris en photo.

 

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   vue plongeante du sommet des montagnes mais les nuages sont bien bas.

 

 

Je pars ce soir pour Sucre, la plus belle ville de tout le pays il paraît. Juste le temps de manger un plat de riz aux pommes de terre avec du poulet. A bientôt.

 

 

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